
Dans cet article, nous allons voir comment transformer chaque moment où l’on se sent seul(e) en une occasion d’éveil à sa complétude.

La première chose à faire est de s’ancrer dans sa réalité immédiate en se sortant du temps psychologique qui est source de souffrances. Cesser d’être dans sa tête en revenant au corps par la respiration consciente. Observer ses pensées sans s’identifier à elles. Etre observateur en étant présent à tout ce qui se passe en soi.
Le vide intérieur se remplit alors par la présence. Celle qui n’a besoin de rien et ne manque de rien, car elle est complète et se suffit à Elle m’Aime. Comme l’est un cercle avec son centre.
La seconde est d’entrer en communication avec sa Présence (ou son Double). La solitude ouvre un canal direct avec notre intelligence supérieure qui ne se situe pas sur la même zone de fréquence que notre mental rationnel. Puis apprendre à communiquer avec ce plan en posant de vraies questions comme : »Qu’est-ce que j’ai à apprendre de cette situation ? » ou » Quelle est la prochaine étape dans mon développement ? ». Pas des questions d’ego comme : »Comment je peux avoir cela ? » (possession, avidité) ou « Pourquoi cela n’arrive qu’à moi ? » (victimisation). Plus on pose de vraies questions, plus on a de chances d’obtenir de vraies réponses.

Troisième chose : devenir libre émotionnellement. Lorsqu’une émotion difficile surgit dans la solitude (tristesse, peur, colère, sentiment d’inadéquation…), apprendre à l’accueillir plutôt que de la fuir ou l’éviter. La sentir dans son corps, l’observer sans jugement et être là pour elle. Puis se dire : »Qu’est ce que tu as à me dire ? « . Chaque émotion est porteuse d’informations et nous révèle quelque chose de précieux à identifier. L’émotion ne ment pas.
Lorsque l’on apprend à décoder le message de ses émotions dans la solitude, on transforme alors chaque moment en une leçon magistrale sur la vie et sur Soi m’Aime.
La tristesse nous apprend l’impermanence et à lâcher-prise sur ce qui ne nous sert plus. La peur nous montre là où nous devons faire preuve de courage et de confiance en soi. La colère nous indique là où nous devons poser des limites pour être respecté(e).

Chaque émotion difficile devient alors un carburant pour notre croissance spirituelle.
Plus nous pratiquons cette alchimie émotionnelle, plus nous devenons sages et émotionnellement intelligent. Nous cessons d’avoir peur de nos émotions difficiles, d’avoir besoin des autres pour les réguler, et devenons libre émotionnellement. Nous ne dépendons plus des circonstances extérieures, ni des autres pour nous sentir bien. Nous devenons libres d’aimer sans attachements, libres de créer sans la peur du jugement des autres, et libres de vivre selon notre vérité la plus profonde.
Dans l’article suivant, nous terminerons ce triptyque sur la solitude consciente, en découvrant le 4ème et dernier état d’être qui fait de la solitude une magnifique voie d’éveil à sa complétude et à la présence à Soi.
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Solitude consciente ou solitude inconsciente ?